Lundi matin. 8h30.

Mon sac à main sur l’épaule, j’envoie un baiser à ma fille de 4 mois et à mon mari qui la garde aujourd’hui. C’est son jour de repos.

Dans l’entrebâillement de la porte, je lâche un “bon courage !” en réalisant qu’il en aura effectivement beaucoup plus besoin que moi.

Même si le lundi est une grosse journée de mon côté puisque j’enchaîne les réunions, je pense à la sienne qui se déroulera au rythme de notre fille. Entre les biberons, les couches, les courses et les balades (vitales pour notre toutou).

Avec un peu de chance, la petite fera une sieste ! Mais bon… 30 minutes, ce sera déjà le bout du monde.

Dans le métro, assise sur le strapontin, je me dis qu’être parent au foyer, c’est un véritable métier. Avec la charge mentale incroyable qui va avec…

Le congé maternité : un réajustement dans une carrière

Selon une étude publiée par la DARES en 2024, près de 43% des femmes considèrent que leur retour au travail après un congé maternité est difficile, et 1 femme sur 4 change d’emploi dans les deux ans suivant leur retour (source : DARES, 2024).

Mettre au monde un enfant est un bouleversement.

Ce n’est un secret pour personne.

Et cette vague de changement affecte inévitablement le travail, même quand tout se passe bien.

Pour ma part, j’ai eu la chance de ne pas ressentir de baby blues ni de traverser un burn-out parental. Et j’envoie tout mon courage à celles et ceux qui traversent ces moments difficiles. Malgré tout, j’ai dû réaménager mon quotidien en conséquence. Tout comme mon conjoint qui travaille tout autant et loin de notre lieu de vie (pour rajouter un peu de piment dans ce quotidien bien chargé).

Après quatre mois d’absence, j’ai repris le chemin du travail, ressentant le besoin de reprendre mon poste “comme avant“. Même si rien n’était “comme avant“.

J’en veux pour preuve les SMS de ma mère envoyés en journée pour me confirmer que notre fille a bien mangé et bien dormi. Nous avons beaucoup de chance de l’avoir à nos côtés pour assurer l’intérim avant de trouver un mode de garde (j’en reparlerai un peu plus bas).

Dans ce contexte, reprendre ses dossiers, ses sujets laissés en stand-by et autres challenges requiert un peu de recul et beaucoup d’énergie.

C’est pourquoi, j’ai été heureuse d’être bien accompagnée par mes managers d’une part et bien entourée de mon équipe d’autre part.

Le retour : entre adaptation et défis quotidiens

Répondre aux différents sujets pros quand on ne dort que 4 heures par nuit… oui, c’est un défi! Sans parler des émotions parfois difficiles à gérer.

Pour me remettre le pied à l’étrier, j’ai notamment pu compter sur la direction très compréhensive de 6TM qui m’a permis de choisir mon jour OFF lorsque je suis passée à 80%. Une flexibilité très appréciée qui m’a permis de reprendre sereinement le travail.

Et je ne pourrai pas faire l’impasse sur le grand parcours du combattant que représente la recherche d’un mode de garde !

Je réalise combien nous sommes nombreux à vivre ces moments de solitude et de stress ! Lors d’un one-to-one avec mon manager (lui-même papa depuis peu), nous avons échangé sur notre difficulté à trouver une crèche, MAM, nounou… ou autre âme charitable prête à s’occuper de nos petits êtres. Merci le réarmement démographique !

Lors de mes rencontres avec les assistantes maternelles, j’ai eu le sentiment de passer un entretien d’embauche.

Ai-je donné les bons arguments ? Ai-je su faire ressentir ma motivation ?

J’ai même rédigé une lettre de motivation pour appuyer notre candidature.

Sans parler du rendez-vous proposé à 9h un jour de semaine… Là encore, la flexibilité chez 6TM m’a permis d’être à l’aise et de m’organiser sans stress.

Un employeur engagé : ce que signifie être signataire de la Charte de la parentalité en 2025

En 2025, chez 6TM, nous sommes devenus signataires de la Charte de la parentalité en entreprise. Concrètement, cela signifie des engagements forts et visibles :

  • Aménagement du temps de travail : possibilité de passer à 80%, adaptation des horaires de réunion en fonction des contraintes familiales, aucune réunion après 17h et deux jours de télétravail par semaine.
  • Souplesse au quotidien : compréhension face aux imprévus (maladie de l’enfant, rendez-vous médicaux, modes de garde qui tombent à l’eau…).
  • Soutien renforcé : attention particulière portée aux familles monoparentales, avec des aménagements spécifiques possibles.

La liberté offerte aux jeunes parents, comme le choix de mon jour de repos, témoigne d’une réelle confiance et d’un respect profond de l’équilibre vie pro/vie perso chez 6TM.

A mon sens, ce type d’engagement a un impact très concret. A la fois renforcer la motivation, la fidélisation mais aussi l’envie de s’investir dans son entreprise.

Un équilibre gagnant-gagnant

Reprendre le travail après un congé maternité est une étape délicate, mais elle peut devenir un tremplin positif lorsqu’on est bien entouré (Encore merci Pauline Crutel, Emeline TARLET, Sandrine JUBLAN et sans oublier Loanne Guilleux ! ).

J’aimerais envoyer un message aux jeunes parents qui hésitent à demander des aménagements : osez en parler ! Osez poser vos besoins, car un équilibre sain est non seulement possible, mais bénéfique pour tout le monde.

Et un message aux employeurs : l’engagement en faveur de la parentalité n’est pas un “plus”, c’est une nécessité pour un monde du travail plus humain et inclusif.

Je remercie 6TM d’avoir choisi cette voie.

Et demain ?

Aujourd’hui encore, malgré toutes les avancées, les jeunes mères portent souvent seules l’impact du congé parental sur leur carrière. Mais dès 2026, un nouveau dispositif pourrait changer la donne : le congé de naissance. Pensé pour être plus court mais mieux rémunéré, il vise à encourager les deux parents à s’impliquer pleinement dans les premiers mois de vie de leur enfant, sans devoir sacrifier leur avenir professionnel. Un changement de modèle que j’espère voir devenir réalité, pour offrir aux familles un vrai choix. Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

Faustine Collet (Meslet)